Le cri des animaux au banquet de la bête
Sur le vin et la viande Les pulsions et la mort
Auteur(s) auteurs | Dorian Amar |
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Nb pages nb_pages | 111 |
Année d'édition anneedition | 2024 |
Langue(s) langues | Français |
Autres versions disponibles versions_disponibles | Aucune |
Récompenses recompenses | Non |
Franco France price | 34,00 € |
Franco tous pays price_expo | 44,00 € |
Morceau choisi du roman
Le cri des animaux
Sur la viande et le vin, les pulsions et la mort
Lettre à un ami
Il ne sera pas dit, ô ma muse, que je serai entré en vain dans la vie ; et en ouvrant mes yeux pour la première fois, je te vis qui dansais, accompagnée de tes suivantes, la Peur et la Pitié. Mais en inspirant l’air de ma destinée, une autre nourriture me fut donnée : la Force et la Volonté. Ô mes poumons, siège de mes élans et de mes passions, je vous ferai découvrir sous le feu de mes plus belles aspirations, comment vivent les pensées dans les constellations.
Anthony, lorsque l’on veut écrire avec le cœur, il faudrait toujours procéder de façon à s’adresser à une personne que l’on aime, et pour laquelle on a de l’affection. Si la dernière lettre (A la recherche de la lumière par la bête décomposée. 186p. Editions SAMSA, 06 avril 2023.) était naturellement destinée à toucher ma sœur, c’est maintenant à toi, ô mon ami, que je dédie ces prochaines pages ; car enfin ton habit flotte autour de toi comme la longue barbe d’un sage ; et je sais que tu ne me jugeras pas. Puisses-tu alors prendre autant de plaisir à me lire, que j’en ai eu à t’écrire.
Je t’exposerai à travers ces quelques lignes, les tracas et les tourments qui m’accompagnèrent souvent, sur un sujet que nous connaissons chacun à notre manière : les aliments. La recherche intérieure, cette manière de remonter le fil d’un souvenir, de revivre en esprit sa vie à l’envers, me permit d’apprendre à mieux me connaître ; et ces fruits récoltés au fin fond de mon être, ce firmament de tous les instants, ces richesses qui, puisées aux sources de la vie me désaltérèrent, je voudrais maintenant les partager avec toi.
Quand on aime la vie, mon ami, et que l’on voudrait participer à sa juste évolution (ne plus faire le mal tel un Bouddha, guérir par le Christ), on peut sans hésiter faire un métier comme le tien (Masseur thérapeutique et relaxant, drainage lymphatique et réflexologie). Mais dans mon cas, lorsque l’on est œnologue et vigneron, il y a comme une limite à cette aspiration. Se posent alors ces questions : comment participer à la vie sans la détruire ? Parce que faire du vin aujourd’hui, n’est-ce pas le même élan que de vouloir nager à contre-courant ? On tue des champignons qui parcourent les feuilles, on broie des insectes qui viennent se protéger dans l’herbe, on fauche les papillons et les abeilles qu’une fleur appelle. Combien de souris et de hérissons ne se retournent-ils pas après le passage des griffes et des dents, convulsés et mutilés dans leur propre sang ? Et dans l’herbe fraîche des beaux matins d’été, ne voit-on pas ces petits mammifères crier sous les lames de la grande faucheuse, puis se convulser de douleur dans la rosée ?
Et ces terroirs que l’on voudrait pourtant chérir et guérir : ne leur en fait-on pas voir de toutes les couleurs ? Il faudrait avoir parfois le cœur bien accroché, lorsque l’on plante une vigne avec tous ses piquets. Le champ crie de douleur. Je l’entends qui pleure, au contact du fer qui s’enfonce dans sa terre: ô malheureux vignerons, apprentis acupuncteurs, ne voyez-vous pas que c’est ma chair ? On empêche la vie de s’exprimer, à cause de nos agissements. Je pourrais aussi te parler du produit de notre activité: ne prend-on pas à chaque fois le risque de noyer les âmes dans l’alcool, et les plus basses passions ? Boire avec modération : mais combien le font ?
Mon ami, ne pourrions-nous pas produire de telle façon que notre langage soit plus organique, voire magique ? Une agriculture qui soit plus proche des cycles de la nature ; et qui respecte davantage le corps agricole, de sa conception jusqu’à sa gestation. Aujourd’hui, les femmes ont conquis leur place dans la profession : qu’elles soient techniciennes, œnologues ou gestionnaires. Ne voit-on pas autour de nous, de plus en plus de filles de vignerons ? Raoul Cruchon, Raymond Paccot, Etienne Javet, Blaise Duboux, Noé Graff, Jean Hutin, etc. tous ces grands noms (Vignerons de Suisse romande reconnus pour la qualité de leurs vins et leurs engagements en faveur de la biodynamie) et pas un homme pour prendre la relève. Cela me parle ! Le dialecte agricole est viril, empreint d’images fortes. Celui de la terre me paraît pourtant plus doux. Ne dit-on pas de la Nature qu’elle est Mère nourricière ? Vois avec quelle férocité nous l’avons jusqu’à présent fécondée : retournée, éventrée, griffée, défoncée, labourée, engraissée, brûlée. Quelle brutalité. Le fruit de notre labeur, c’est le fruit de mes entrailles, nous dit la Terre. Le rythme est immuable : le rapport à la terre est doux, sensuel, charnel. Une femme, on l’aime ; et cet amour, on le cultive, il ne se travaille pas. Notre jargon acquis conditionne notre pensée, notre regard, et même la conception de l’environnement. Il l’altère sans doute un peu. Peut-on alors redéfinir les normes agricoles à notre image jusqu’à repenser son organisation et son langage ?
J’avais déjà quitté le monde de la forêt pour les même raisons : le bruit des machines, le mauvais esprit des chasseurs, les arbres que l’on coupe sans réflexion. Comment faire ? De ces années passées, je me souviens particulièrement d’une journée de travaux pratiques en binôme. Nous devions couper des arbres dans une bande préalablement délimitée par nos professeurs. Je m’occupais donc de défricher mon espace lorsqu’au milieu de la futaie, je tombai sur un jeune arbre plus beau que les autres. Tellement plein de grâce que je décidai de l’épargner. Accroupi à son pied, je le dégageai et lui donnai de la lumière en élaguant les branches alentour. Satisfait de ma tâche, je poursuivis mon travail quand j’entendis dans mon dos se rapprocher la tronçonneuse de mon collègue. Tandis que je m’apprêtai à l’arrêter, je vis soudain sortir la chaîne de l’autre côté du tronc. La grume tomba d’abord verticalement sur le sol, comme un soldat sur ses genoux, puis s’abattit de toute sa longueur sur sa litière. Je restai cloué sur place, enveloppé du grognement assourdissant des moteurs deux-temps, ma tronçonneuse au bout de mes bras.
Mais ne vas pas croire mon ami, que je crache désormais sur mon métier. Il m’a au contraire beaucoup apporté. Je l’avais choisi comme l’on embrasse sa Destinée : pour le pire et le meilleur ! Il m’avait aussi permis de faire le lien entre la Nature de Dieu, belle est immuable, et celle des hommes, complexe et instable. Cela me fit apprendre à me connaître, à faire la part entre le blé et l’ivraie, et à rechercher partout l’Esprit de Dieu.
De la terre et de la chair
Je voudrais pouvoir partager ton métier et me dire : tu es aussi cela. C’est pourquoi j’ai récemment décidé de suivre cette nouvelle voie, et de marcher un moment dans tes pas. Mes études de thérapeute vont bientôt pouvoir commencer.
C’est un chemin qui m’apparaît au fond tout naturel : après avoir passé des années à respirer la lumière des arbres et de la vigne, des prairies, des fleurs et des abeilles, il se dessine maintenant une autre voie : celle de prendre soin de ceux qui ont besoin des forces agissantes à travers mes doigts. Pour passer de la terre à la chair, il n’y que le Verbe.
Mais quelle ne fut pas ma surprise de découvrir l’idiome du masseur. Ne laboure-t-on pas la chair qu’il nous faut d’abord tracter, crocheter, pétrir, étirer, griffer, casser, découenner, poncer, ou attraper en brise-nuque ? Au-delà du sens froid et décharné des représentations qui naissent de la parole, les mots n’expriment-ils pas également nos idéaux ? Un sentiment moral de notre métier ne ferait-il pas aussi évoluer notre langage ? Alors parle-moi de ton métier, pour que je puisse enfin lire dans tes pensées.
Cet amour pour les plantes, ce don de soi à la terre, cette volonté de me projeter en elles comme si c’était moi-même, je l’éprouvais maintenant pour les personnes de mon entourage. Je les voyais arriver dans ma salle de massage avec leurs joies et leurs douleurs, leurs peines et leurs tourments ; avec cet éclat de l’âme qui resplendit dans l’espoir de s’alléger d’un fardeau.
Alors voilà mon souhait et mon désir. Ceci est ma volonté : soigner les gens et les aimer. Mais pour exercer ce métier, Anthony, je dois d’abord être fort : car celui qui guérit côtoie forcément la mort !
Le visage de la mort
Ainsi la mort revenait souvent sur tes lèvres, comme une ombre dans ton regard. C’était bien là ton souhait ? Illustrer mes textes sur cette mort qui t’inspirait. Le sujet me plaît. Et l’on peut dire que la saison est propice à l’inspiration. Je sens en effet depuis quelques jours une force monter en moi, puissante et bouillonnante. Elle me fait jaillir des mots du cerveau, qu’elle y déverse en un flot continu, en un courant qui me pousse à écrire tout le temps.
C’est une puissance qui revenait chaque année croissante, depuis la récolte des fruits jusqu’à la fin des fermentations. Elle surgissait à l’automne au galop, puissante et jaillissante, comme l’écume des vagues poussée par le vent, et se déversait dans mon esprit sous la forme d’un torrent ; chargée de pensées, entremêlées entre elles, on aurait dit qu’un dieu y déversait son sac pêle-mêle. Un vigneron un peu moins poète, y aurait sans doute vu les images d’un fût rempli de vin nouveau : le chaos de l’effervescence, d’odeurs retenues dans le tonneau, défilaient à mon regard comme par enchantement. Il fallait avoir la tête bien accrochée, et ne pas perdre de vue les liens qui entre les mots s’enchaînaient. Quel sentiment exaltant. Quelle belle énergie. Je devais alors tout noter, sans jamais prendre le temps de penser à ce qui s’y répandait. Je découvrais les pensées au fur et à mesure qu’à mon cœur leur sens se dévoilait. Les phrases se déroulaient en notes colorées, s’écoulaient sur l’écran noir de mon clavier. Ces jets lumineux de clarté, ces éclairs silencieux qui traversent les nuages l’été, ces faisceaux de lumière de millions de planctons, faisaient jaillir de mon cœur de nombreuses constellations. Ô mon ami, la clarté de l’esprit est à l’hiver ce que les fleurs colorées sont au printemps.
Je l’avoue maintenant, cette force me submergea plus d’une fois. Il m’était alors souvent arrivé de m’enivrer de vin jusqu’à me laisser complètement déchoir ; dans l’espoir que l’alcool éteigne cette flamme, et me laisse tranquillement végéter dans le noir.
L’expérience m’avait appris avec le temps quelques bonnes méthodes d’écriture. Je partais par exemple du principe que tout pouvait être décrit par des mots – même si je ne crois pas vraiment à ce postulat. Comme je jouissais d’une acuité visuelle élevée, détailler une fleur ou le sentiment que cette image me procurait, était un travail exaltant. Je m’exerçais alors à représenter mes pensées sous leur plus pur aspect ; en même temps que je développais une vue de l’esprit claire et dégagée : relier la langue à l’esprit, l’esprit à la chair, les sentiments à l’action, le mouvement à la volonté, penser avec la tête, le cœur, les jambes et toutes les parties de son corps, voilà ce que j’appelle une belle gymnastique ! Les Athéniens et les Spartiates le savaient, le rythme des déplacements et l’entraînement aident à bien délier la parole – et les pensées. L’écriture sur l’ordinateur avait enfin un avantage sur la plume : la vitesse avec laquelle je pouvais saisir les idées. Mes doigts se déplaçaient si vite sur le clavier, que la première épreuve pouvait sortir en quelques heures. Le reste du temps se passait plutôt à la relecture et à l’affinage ; avec le verbe haut pour éprouver l’harmonie des sons, le rythme et la respiration. J’entends vraiment ce que je lis, comme une musique ou une mélodie. Ce ne sont pas seulement des phrases qui se dévoilent à mon regard, mais des mots emplis de vies.
Chose étrange, et que je mentionne ici par souci d’exhaustivité. Je devais commencer ce matin mon premier cours de massage : cent cinquante heures étalées sur neuf week-ends. Si je me réjouissais de débuter cette formation, j’étais en même temps confus de réprimer cet élan d’écriture automatique. Comment réussir à griffonner sur la mort, alors que mon esprit serait occupé à assimiler de longues théories sur le corps ? Hasard ou providence, le module d’introduction fut annulé par le directeur de l’école (il devait nous donner ce cours), trois jours plus tôt. Sa mère était décédée. J’étais assurément désolé pour lui, mais je dois bien avouer avoir ensuite éprouvé cette joie inexprimable de l’écrivain libre de se manifester, de battre des ailes au milieu de ses plus belles pensées. Et l’on peut dire que pour écrire sur un aussi beau sujet, la mort s’était d’elle-même invitée. Plus rien ne pourrait maintenant arrêter ce flot d’idées déversé dans mon esprit. Le canal est ouvert, Anthony. La mort n’a pas voulu attendre pour que l’on parle d’elle ! Ma muse est une grande dame jalouse et capricieuse qui ne souffre d’attendre. Alors tu verras : ce sera grandiose ! Car enfin, c’est aussi à travers le portail des ténèbres que la vie réapparaît sur la terre. C’est la mort dans l’âme qui nous fait renaître toujours plus beaux. La roue des métamorphoses ne dépose-t-elle pas des gerbes de roses sur les vieilles croix, les croissants de lune, les étoiles ou les bouddhas ? Car derrière la mort qui de sa main glacée saisit nos cadavres, cette charogne, ce dormeur du val (Respectivement : poèmes de Charles Baudelaire et d’Arthur Rimbaud), il y a la Vie, l’Esprit et l’Eternel.
Le mot magicien me revenait maintenant à la mémoire, comme un souhait que je voulais saisir. Je me souviens encore de ces mots, qu’une voyante me murmura à l’oreille : « Tu es comme un magicien proche de la terre, mais qui n’a encore pas complètement conscience de ses pouvoirs ». Je me rappelle encore avec quel cœur exalté je voulais être ce mage, vaincre d’une parole la Bête et les possédés. Mais il me fallait d’abord chasser ces démons, Gourmandise et Hédonisme, qui dans mon sang exultaient dès le point du jour.
Les présentations faites
L’été touche à sa fin. Il pleut ce soir, de cette fine pluie chaude et monotone des premiers jours d’automne. Je l’entends de ma chambre qui coule et qui ruisselle sur les feuilles d’un beau chêne encore en sève.
Si je devais te décrire, mon ami, le sentiment grandiose qui m’accompagne dans cette alchimie qui me pousse à t’écrire, ce serait ces deux mots pleins de vie : l’angoisse et l’exaltation. C’est la peur de ne pas arriver au bout d’une œuvre ; et l’excitation devant les merveilleux paysages qui s’ouvrent dans la prunelle de mon âme. C’est une fenêtre de mon cœur que je t’ouvre, pour que tu puisses contempler dans mes yeux les étoiles et les astres qui s’y trouvent. Pour que tu puisses enfin voir Dieu, comme il m’est apparu dans les cieux.
Je me réjouis de pouvoir tout te raconter. Il sera pour commencer question de mon lien à la nourriture. Il est d’un rapport tout particulier avec la vie des animaux, puisqu’elle fait naître déjà chez l’enfant, bien des sentiments contradictoires.
Tu pourras contempler à travers mes souvenirs d’enfance et d’adolescence, les pires aspects de ma personnalité ; ceux contre lesquels j’ai dû me battre pendant de si longues années. Ils me firent à un moment précis de ma vie tellement horreur, que j’en eus mal au cœur. Mon amour pour les plantes, pour la terre et pour tout ce qui vit ; mon dégoût pour ce qui est bas et laid, tout cela se trouvait en moi dans une dualité telle que ma psyché fut le théâtre de nombreux combats.
Nous oscillerons du regard des animaux à celui de mon âme, à travers lesquels je te livrerai les résultats de mes investigations. Je terminerai enfin sur ce que je pense être les moyens dont dispose l’homme pour remédier aux vices - pour autant que l’on veuille bien se corriger.
Voilà mon ami, tout ce que je voulais te dire. Ce ne sont pas seulement des mots exprimés à travers des êtres faits juste de chair, mais un dialogue d’âme à âme, vivant et plein d’esprit, comme il arrive parfois que nous en ayons la nuit.
A propos de l’auteur
Dorian Amar, né à Cannes (FR) en 1982 et originaire de Lausanne (CH), est technicien forestier, ingénieur œnologue, vigneron spécialisé en aménagement de l'espace (biodynamie, agroforesterie), conseiller en création de domaine agro- écologique, écrivain, rédacteur pour des revues techniques ; masseur thérapeutique et relaxant. Après avoir cultivé la vigne et vinifié en France, en Suisse, en Géorgie, et en Grèce, il publie des livres et des articles dans des revues techniques suisses et françaises.
Le lecteur trouvera dans ses publications des pensées sur l'Homme et le Divin. Il y découvrira un discours didactique où le vin sert de support à un dialogue sur un monde plus proche de la Nature et de ses manifestations, à travers un regard contemplatif des rythmes qu'imprime le temps sur le vivant; susciter l'émerveillement, partager l'ivresse d'un discours sans cesse renouvelé, c'est ce que du fond de son caveau notre vigneron peut offrir de plus beau.
Sommaire
- Lettre à un ami
- Anthony
- De la terre et de la chair
- Le visage de la mort
- Les présentations faites
- De la gourmandise
- Du malaise de manger
- Souvenirs d’enfance
- Souvenirs d’adolescence
- Souvenirs d’adulte
- De la prise de conscience au premier combat
- Le cri du ventre : souvenir d’enfance
- Souvenirs d’étudiant
- Les démons de mon père
- Les régimes alimentaires
- Le cri des animaux
- La chasse et la pêche
- Tuer pour manger, la mort dans l’âme
- La Bête révélée
- La parabole de la corneille
- La mélodie de Pan
- La parabole de la corneille
- La chair décomposée
- De la viande
- De la nécessité de travailler ses bas instincts : pulsions et appétits
- L’homme et la Nature
- Épilogue
Agroécologie : Quatre saisons du domaine de l’ApocalypseNotes et observations sur un domaine viticole cultivé en agroécologie
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Biodynamie, tradition et savoir-faireÉléments de compréhension des usages en viticulture, œnologie et dégustation
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