Précis de viticulture

PRÉFACE DE LA 7^E ÉDITION

Cette nouvelle édition a été entièrement recomposée et revue en fonction des nouvelles données scientif ques et des modifications économiques intervenues ces dernières années. J'ai tenu compte des nouveaux programmes des BTS Viticulture-Oenologie et des formations commerciales intéressées par la géographie viticole mondiale. Lors de la parution de la 1re édition, en 1970, j'avais indiqué "qu'il n'existe pas, à l'heure actuelle, un livre à jour qui donne, en quelques pages, I'essentiel des connaissances acquises, depuis les profonds bouleversements du XIXe siècle, dus à l'introduction ou à l'extension des divers parasites de la vigne, auxquels ont succédé les transformations culturales (mécanisation, motorisation) et, depuis une quinzaine d'années, le formidable développement des produits chimiques destinés à la viticulture : fongicides, insecticides, herbicides, hormones de croissance, fumigants, etc., sans oublier les matières plastiques qui prennent place peu à peu dans l'exploitation: liens, f lms, tuyaux, filets para-grêle ou anti-moineaux, etc."

Comme pour les éditions précédentes, j'ai eu pour premier souci de donner des définitions précises pour les termes techniques usuels afin de faciliter la compréhension de l'ouvrage. L'étude des techniques viticoles a été envisagée sous l'angle de leur évolution en fonction de la disparition progressive de la main d'œuvre, de la mécanisation pratiquement intégrale de tous les travaux et de tous les moyens mis en œuvre pour abaisser le prix de revient, tout en conservant une qualité suffisante pour ne pas détourner les consommateurs vers d'autres fruits ou d'autres boissons. Il n'est pas possible, non plus, d'ignorer les grands problèmes économiques, concernant la consommation des produits de la vigne dans le monde, leurs débouchés et la concurrence internationale.

Depuis 1970, plusieurs ouvrages ont été publiés et j'ai le plaisir de voir que ce sont tous des anciens étudiants de I Ecole de Montpellier: CHAMPAGNOL, CRESPY, HUGLIN, REYNER, SIMON et MISCHLER en Suisse, CSEPREGI en Hongrie, sans oublier le professeur BRANAS. De même, de nombreux articles cités dans cet ouvrage sont dus à nos camarades français : BAYONOVE, BOIDRON, BOUBALS, BOUGUET, CARBONNEAU, CORDONNIER, DURQUÉTY, FALLOT, GUILLON, LAFON, LAVIE, LEVADOUX, MARCELIN, NIGOND, POUGET, TORREGROSSA, VALAT, VIDAL ou étrangers : DARIS, KRIMBAS, NEDELTCHEFF, GARCIA DE LUJAN.
Tous ont œuvré pour la défense de la Vigne et ont contribué à diffuser l'enseignement de notre École de Montpellier, en y apportant chacun leur touche personnelle.

À cet état d'esprit on peut opposer l'Ecole anglo-saxonne, forgée dans les nouveaux pays viticoles : Australie, Californie, Nouvelle-Zélande, Union sud-africaine, dont les préoccupations sur la qualité des vins et les conceptions des techniques viticoles sont parfois très éloignées de celles pratiquées dans les vieux pays traditionnelement viticoles de l 'Europe.

La bibliographie a été volontairement limitée dans ce livre pour ne pas renchérir le prix de vente et elle a été limitée aux articles cités dans le texte. Ce livre ne comprend ni l'étude des cépages, ni des maladies de la vigne pour les raisons suivantes :

La description détaillée des Cépages français et des Vignes américaines a été publiée, avec de nombreuses planches en couleurs, dans la 2e édition de 1'ouvrage "Cépages et Vignobles de France" tome 1 : Les Vignes américaines (1988) et tome 2 : L'Ampélographie française (1990) avec les moyens de les reconnaître au vignoble.

Un résumé de ces 2 livres, comprenant les principaux cépages cultivés est présenté dans le livre "Précis d'Ampélographie pratique", 6e édition, 1991, ouvrage illustré de nombreuses planches en quadrichromie. De même, I'étude des maladies et des parasites de la vigne a été retirée de ce livre, pour constituer le "Précis de Pathologie viticole", paru en 1991 et illustré également de 200 photos en couleurs pour faciliter les identifications. Enfin, pour les spécialistes, j'ai publié en 2 tomes "Les maladies et les parasites de la vigne"

Je tiens à remercier MM. BAYONOVE et GÜNATA pour leur documentation et leur aide concernant les substances aromatiques, M. MARTIN pour les documents sur le recensement du vignoble en 1988 et M. André BERNARD qui a bien voulu se charger de la tâche ingrate de relire les textes et d'apporter ses remarques, ainsi que pour la fourniture de nombreuses photos personnelles, utilisées dans cet ouvrage.